Les pièges du CSP : ce que vous devez savoir sur le Contrat de sécurisation professionnelle
Au moment de se retrouver confronté à un licenciement économique, la question d’une possible adhésion au Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est souvent soulevée. Le CSP propose une série d’avantages pour aider les salariés licenciés à retrouver rapidement un emploi. Cependant, il existe également des pièges et des inconvénients liés à cette démarche. Dans cet article, nous allons examiner ces différents aspects du CSP afin de mieux comprendre ses tenants et aboutissants.
Le principe et les atouts du Contrat de sécurisation professionnelle
Le Contrat de sécurité professionnelle offre aux salariés licenciés pour motif économique une réponse globale et personnalisée quant à leur reconversion professionnelle. Après avoir accepté le CSP, l’ex-salarié entre alors dans un parcours d’accompagnement visant plus particulièrement :
- La définition de son « projet professionnel », en fonction de ses compétences, ses aspirations, les réalités locales du marché de l’emploi…
- La validation et la concrétisation de ce projet, par une formation adaptée, une période de travail en entreprise, ou encore un accompagnement spécifique à la création / reprise d’entreprise.
- Le suivi jusqu’à la fin du dispositif, avec la désignation d’un référent unique chargé d’accompagner le bénéficiaire pendant toute la durée du CSP.
Ce parcours sécurisant pour les salariés licenciés présente ainsi de nombreux avantages sur le papier. Les formations proposées peuvent notamment être l’opportunité de se reconvertir dans un secteur qui recrute davantage ou de développer de nouvelles compétences spécifiques, très recherchées sur le marché du travail actuel.
Les limites et pièges potentiels du Contrat de sécurisation professionnelle
Malgré ces aspects positifs, il est important d’être attentif aux inconvénients et aux pièges que peut représenter cette démarche. C’est pourquoi il convient de s’informer, voire de consulter des organismes spécialisés, avant de décider de sauter le pas.
Le risque de perte financière
L’un des principaux dangers de l’adhésion au CSP concerne la rémunération qui y est associée. En effet, sous certaines conditions, le bénéficiaire recevra une allocation équivalente à 75% de son ancien salaire brut durant toute la période du contrat, soit pendant 12 mois maximum. Or, pour de nombreux salariés (notamment ceux dont l’ancien salaire était supérieur à la moyenne), cela signifie souvent une baisse substantielle de leur niveau de vie.
L’absence de garantie en matière d’emploi
Si le dispositif vise bien entendu à faciliter la reconversion professionnelle des ex-salariés, il n’assure en aucun cas qu’ils retrouveront tous un poste à l’issue de ce parcours. Ainsi, opter pour le CSP ne signifie pas forcément trouver un emploi : il faut donc être conscient du risque d’un éventuel retour à la case départ.
Un parcours pas toujours bien adapté
En fonction des compétences et de l’expérience de chacun, le parcours proposé par le CSP peut être jugé insatisfaisant, avec des formations trop succinctes ou peu adaptées aux besoins réels du marché du travail. Il est donc primordial d’étudier en amont si les possibilités offertes correspondent véritablement aux attentes professionnelles de l’ex-salarié.
Une période charnière dans la vie professionnelle
Enfin, il faut également prendre en compte que cette période de transition peut s’avérer très éprouvante sur le plan psychologique, notamment pour les salariés ayant une longue expérience du monde du travail. Accepter le CSP implique de quitter un cadre sécurisant pour entrer dans un parcours où rien (ou presque) n’est garanti et cet aspect doit être considéré avant tout choix définitif.
Allier les bénéfices du CSP aux autres dispositifs d’aide au retour à l’emploi
Pour maximiser ses chances de retrouver rapidement un emploi après un licenciement économique, il peut être judicieux de combiner plusieurs leviers d’action. Ainsi, en parallèle d’une adhésion éventuelle au Contrat de sécurisation professionnelle, il convient :
- D’intensifier son réseau professionnel (participation à des événements, mise en relation via des contacts communs, sollicitation d’entreprises ciblées…)
- Prendre soin de sa marque personnelle en améliorant par exemple son profil sur les réseaux sociaux professionnels ou en créant un site/blog/portfolio démontrant ses compétences et réalisations passées.
- D’envisager d’autres dispositifs d’aide au retour à l’emploi (dispositifs spécifiques pour certains secteurs, accompagnement par des organismes spécialisés dans le coaching emploi …).
En tenant compte à la fois des avantages et des pièges du CSP, mais aussi en adoptant une démarche proactive et en recherchant de manière active des opportunités professionnelles, il sera plus facile pour un salarié licencié économique de retrouver rapidement un nouveau poste.